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Les Coursiers Suzerains

La Blé D'Or du 17/04/2016 ( Compte rendu de Christophe Rota)

Compte rendu de Christophe Rota:

 

Mon second rendez-vous de la saison 2016, la blé d'or. J'arrive à Lèves, point de départ et d'arrivée de cette cyclosportive, dans la banlieue de Chartres, une heure avant le départ.

 

Le ciel est bleu, le vent est léger et il fait bien frais. Le temps d'aller retirer la plaque de cadre et de se préparer, j'ai vingt minutes devant moi pour l'échauffement, le minimum syndical (pour les prochaines, je ferai en sorte d'arriver 1h15 à 1h30 avant le départ). Enfin, je réussis quand même à faire monter le cœur pour parer aux habituels départs canons des cyclosportives. Premier soucis, je suis complètement en queue de peloton.

 

A 10h00 pile, le départ est donné ! En passant sur la ligne, je réalise, en entendant les bip bip résonner, que je n'ai pas mis de puce électronique sur moi. Cela va grandement me perturber et du coup, je suis bon dernier et même légèrement décroché… Aïe ! Ça commence mal ! Finalement, je me dis que de toutes façons, je ne peux plus rien y faire et que Strava attestera de mes performances, si je devais ne pas être classé.

 

Avec tout ça, la queue du peloton est bien deux cents mètres devant moi mais je commence à apercevoir les premiers lâchés… C'est bon pour moi, je vais pouvoir reprendre du monde. Je reviens assez vite sur un gars, et à deux, on se passe bien les relais si bien qu'après une quinzaine de kilomètres, on parvient à revenir sur un petit groupe de quatre. Je me place immédiatement en tête et j'imprime l'allure. Il y a des paquets devant et il faut absolument revenir sur eux afin de se ménager une course plus confortable.

 

Au bout de vingt-cinq kilomètres, notre groupe compte environ une vingtaine d'éléments. C'est assez pour que je redescende dans le paquet récupérer de ces premiers efforts. Nous allons progresser ainsi plusieurs dizaines de kilomètres à un rythme oscillant entre 30 et 35 km/h. Les premières bosses sérieuses font leur apparition. Sous mon impulsion, le groupe explose. Les plus faibles sont lâchés. On se retrouve à huit. Deux côtes plus loin, nous ne sommes plus que six.

 

Hélas, le ravito est annoncé (km 75) et comme souvent, c'est source de désorganisation. Je n'ai pas besoin de ravito, j'ai ce qu'il me faut avec moi donc je file mais… je suis le seul ! Tous les autres s'arrêtent… Je me retrouve donc esseulé alors que la partie difficile commence avec des bosses de plus en plus raides et que le vent s'est nettement renforcé. Vingt kilomètres plus loin, et alors que cinq gouttes tombent du ciel, je retrouve enfin les gars que j'avais laissé (je n'ai pas forcé préférant m'économiser, autant que faire se peut quand on est tout seul). Le hic, c'est qu'ils reviennent sur moi en plein milieu d'une bosse à 13 % ! Le genre de pente que je n'apprécie pas du tout. Je me jette dans les roues, je mouline à n'en plus finir (34x25), je laisse pas mal d'énergie en route mais je parviens à m'accrocher !

 

Nous voilà cinq. Les bosses continuent de s'enchaîner et elles font leur travail de sape. Nous ne sommes plus que trois et je commence à faire l'élastique dans des pourcentages un peu trop élevés pour moi. Je cède finalement.

 

De nouveau seul alors que l'on quitte tout juste le Perche et ses bosses de malade ! De retour dans la Beauce, le vent donne à plein régime, et de face ! Sur le plat, je n'arrive pas à dépasser les 20 km/h ! Et il reste encore près de cinquante kilomètres à faire ! Je prends mon mal en patience espérant un hypothétique retour de l'arrière. Je vais encore faire une quinzaine de kilomètres tout seul dans le vent avant que mes sauveurs n'arrivent. Deux gars qui roulent guère plus vite que moi mais qui me permettent de me mettre à l'abri…

 

Quelques kilomètres plus loin, un autre groupe revient sur nous et nous dépasse l'air de rien. Ne voyant pas de réaction de mes deux camarades, je me dresse sur les pédales et parviens à faire la jonction. Le compteur vient de gagner 7 à 8 km/h. Je reste ainsi dans les roues, puis quand quelques forces reviennent, je risque quelques relais.

 

A trois kilomètres de l'arrivée, dans un léger faux-plat, je perds le contact. Je n'ai plus d'essence ! Deux bosses plus loin, je franchis la ligne d'arrivée, fatigué, un peu déçu par le déroulement et ma moyenne, mais heureux de cette belle partie de manivelles. Il aurait fallu que deux, trois choses se passent différemment pour que je réussisse à faire les 28 km/h de moyenne que je m'étais fixé. Des fois, ça tient à pas grand-chose…

 

A l'heure où j'écris ces lignes, j'ignore encore mon classement. Je ne suis pas le dernier, c'est tout ce que je sais... Ah oui, je sais aussi qu’il n’y avait pas de puce à se coller au niveau de la cheville, la puce était derrière la plaque de cadre ! Donc tout va bien à ce niveau-là…

 

La blé d'or.jpg



17/04/2016
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