La Velostar 91 ( Christophe Rota y était )
Compte rendu de Christophe Rota:
La Vélostar 91, troisième rendez-vous de la saison. Cette fois, étant parti à 4h30 de la maison, j'arrive sur site 1h30 avant le départ. Ce qui va me permettre de me préparer et de m'échauffer correctement et sans précipitation. En effet, je suis sur le vélo près d'une heure avant le départ. Je peux donc y aller progressivement : débord cool puis on descend progressivement les dents et on termine par quelques sprints. Quand je me présente dans le sas de départ, j'ai 15,5 km au compteur.
Alors aujourd'hui, avec le recul, je suis assez content de mon départ. Je trouve que j'ai bien géré en refusant de me mettre dans le rouge quitte à laisser partir des roues. De toutes façons, je ne suis pas tout seul, j'ai pas mal de monde derrière moi. Un groupe d'une trentaine de coureurs finit par se former et à la différence des courses précédentes, je m'interdis également de mettre le nez à fenêtre durant toute la première partie du parcours.
Ce qui ne m'empêche de sauter de groupe en groupe à l'occasion des différentes ascensions. En effet, les jambes tournent magnifiquement dans les bosses (75 tpm), même celles à 9-10 %. Aussi, sans forcer, à chaque bosse, je me retrouve à lâcher mes camarades pour basculer au sommet avec le groupe qui nous précédait. Et quand le profil redevient plat, je retourne dans les roues.
A mi-parcours, alors que le vent nous poussait plus ou moins jusque-là, nous changeons de direction et nous le prenons 3/4 face. Un vent énorme encore une fois ! Je me croyais de retour dans la Beauce d'il y a 15 jours mais à la différence de la Blé d'or, je sens que je marche bien mieux ! Le compteur ne trompe pas, vent de face, je progresse à 24-25 km/h alors qu'il y a deux semaines, je ne dépassais pas les 20 km/h.
Dans cette seconde partie très venteuse, j'ai donc pris les choses en main. Je mène assez souvent mais c'est alors qu'une bombe revient de l'arrière. Je saute dans sa roue. Je n'en crois pas mon compteur, on est à 30 km/h avec ce vent de plus en plus fort face à nous. Là, je ne tique pas, je reste calé dans la roue du bolide. On va ainsi en reprendre pas mal en chemin, certains vont réussir à s'accrocher dans les roues, d'autres pas… Et puis plus loin, le bolide disparaît ! Je ne sais absolument pas où il est passé ! Un grand mystère…
Quoi qu'il en soit, nous abordons la partie finale avec la moto qui ouvre la route. Dans ces vingt derniers kilomètres, c'est un peu chacun pour soi et sauve qui peut. Le vent est terrible et les dernières bosses font que le groupe explose. A dix kilomètres de l'arrivée, on est un par un espacé de 100 m environ les uns des autres sans que personne ne parvienne à revenir sur celui qui le précède.
A trois kilomètres de l'arrivée, je me dis qu'il y a encore des places à gagner alors j'appuie, j'appuie, j'appuie et petit à petit, je parviens à boucher le trou mais ça revient également de derrière. Tout le monde a la même idée en tête.
Dans le dernier kilomètre, on est une dizaine et l'allure s'emballe. Vent de face énorme, le compteur est à 40 km/h. Je me cale en seconde position mais je ne parviens pas à déborder celui qui me précède avant la ligne.
Il reste cependant encore 5 km pour rallier le site de départ dont une bosse à 10 %. Les organisateurs auraient pu nous épargner cela… Je n'ai pas encore les résultats officiels mais je fais un peu de plus de 28 km/h de moyenne sur la course et je dois être dans les 250e sur près de 400 participants.
Quelle belle journée ! J'ai vraiment géré ma course presque parfaitement en ne me mettant jamais dans le rouge et j'en ai ressenti les effets dans les bosses, contre le vent et dans le final. Je continue de progresser, c'est de bonne augure avant de grosses charges de travail en mai afin d'être au top pour la Bernard Hinault le 18 juin. Mais avant cela, dans trois semaines, je pourrai encore affiner quelques détails sur la Jean-René Bernaudeau.
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