Le BRM 300 km des Châteaux 2024
(mis en ligne par CR)
Après la Babybel (153 km) dimanche dernier, après la Ronde du Muguet (156 km) mercredi dernier, je m'attaquai en ce samedi au BRM 300 km des Châteaux organisé par l'ACP (Audax Club Parisien).
Arrivé la veille au soir chez Bruno qui m'offrait sympathiquement le gîte et le couvert, c'est à 6h25 que je pris le départ sous un ciel encombré, une température correcte (7°C) et un vent du sud modéré.
Trois gars étaient partis juste devant moi, je m'empressai donc de les rattraper pour profiter d'un abri réconfortant. La journée serait longue et toute économie d'énergie était bonne à prendre.
J'étais plutôt pas mal avec ces gars-là, leur rythme me convenait même si dans les montées, je me retrouvais devant. Hélas après 33 km à Romeny, juste après Jouarre, l'un d'eux partit tout droit alors qu'il fallait tourner à droite. Je l'ai interpellé, ses compagnons également mais il n'a pas entendu. Ses camarades sont donc allés à sa poursuite tandis que moi je restai sur l'itinéraire et me retrouvai donc tout seul. J'attendis un peu mais ne voyant personne revenir, j'ai repris mon rythme de croisière… D'autant plus qu'à ce moment-là, une grosse averse se déclencha ! La pluie n'allait plus cesser durant près de 5 h !
Le premier point de contrôle se situait à Provins au km 80. Après avoir escaladé la côte menant à la vieille ville, je vis un attroupement de cyclos auprès d'un genre de bar - restaurant. Je décidai de m'y arrêter également pour faire tamponner ma fiche de route et prendre un bon chocolat chaud avec un pain au chocolat. Sur le vélo, ma stratégie d'alimentation, c'était un gel toutes les 45 minutes en alternant Anti-oxydant et Energix mais sur les trois points de contrôles du parcours, j'optais pour du solide !
Malgré la pluie qui continuait de s'abattre et après 19 minutes d'arrêt, je repartis mais tout faillit bien s'arrêter là prématurément. A la sortie de Provins, sur une portion de route particulièrement défoncée et inondée de flaques d'eau, ma roue avant se bloqua dans l'une d'elle qui masquait un gros trou. Je me sentis basculer en avant mais fort heureusement, je n'atteignis pas le point de non retour et mon vélo repartit se poser sur la roue arrière. OUF !!!!! Grosse frayeur !!!!! Un cyclo qui était alors à côté de moi me demanda si tout allait bien. Je répondis par l'affirmative.
Je continuai alors vers le sud pour un enchaînement de montées et de descentes. Les deux premiers cinquièmes du parcours étaient, il est vrai, les plus escarpés. Je le savais et c'était psychologiquement appréciable de se répéter cela : "le plus dur va être fait, ça ira mieux ensuite !". Sur les longues distances, c'est beaucoup, beaucoup, beaucoup dans la tête que ça se passe…
Au km 131, j'arrivai à Vallery dans l'Yonne, lieu du second point de contrôle. Comme précédemment, un attroupement de cyclistes permettait de savoir que c'était là où il fallait s'arrêter ! Il était 12h11 et c'était l'heure de bien s'alimenter pour la suite… Au menu, une part de pizza qui fut la bienvenue et une tartelette aux abricots ! Et à 12h30, j'étais de nouveau sur le vélo…
Au km 145, je passai le point le plus au sud du parcours et c'est dans ces eaux-là que la pluie commença à se calmer alors que j'avais rejoint le Loiret depuis quelques minutes. Cela faisait plaisir même si les routes étaient encore bien détrempées. Le soleil nous fit même l'honneur de laisser entrevoir quelques rayons ! Bref, c'était soudainement Noël quoi !
J'étais toujours seul car en fait, je rattrapai pas mal de cyclos mais cela voulait dire qu'ils allaient moins vite que moi. Je ne pouvais donc pas rester avec eux. La fermeture du contrôle d'arrivée était certes à 1h00 du matin mais je n'avais aucune envie d'arriver à la nuit ! Rouler de nuit, on verra ça plus tard dans d'autres aventures…
Au km 173, à Château-Landon, commençait la remontée vers le noooooord ! Le long du Loing… Et c'est à Moret sur Loing, au km 203, que se situait le dernier point de contrôle. J'ai un peu cherché les commerces et j'ai dû me faire une réflexion à haute voix du genre "mais où est-ce qu'il y a une boulangerie ici !?!" Et là, une petite mamie, sur le trottoir, me répond : "Là, juste à gauche, c'est le rendez-vous des cyclistes, vous allez voir plein de copains à vous !" . Ah ! Ah ! Ah ! Merci !
Après avoir englouti un pain aux raisins, récupéré un cookie pour un peu plus tard et m'être arrêté 14 minutes cette fois, j'entamai la dernière ligne droite, les cent derniers kilomètres !
Je commençai par rallier Fontainebleau et son château et c'est à partir de ce moment-là qu'avec un autre gars, on a joué au chat et à la souris… Un coup, il partait devant, quand c'était plat et qu'il pouvait tirer sur son guidon de triathlète ; un coup c'était moi qui revenait et qui le déposais là quand ça montait…
Ce fut ensuite Melun et quelques noms qui ont parlé à ma mémoire : Chartrettes et Vaux-le-Pénil notamment, lieux incontournables de la 77, une ancienne cyclosportive que j'ai effectuée 5 ou 6 fois dans les années 2000.
Ce n'est pas pour rien que ce BRM s'intitule le BRM des Châteaux car après Fontainebleau, je passai devant ceux de Vaux-le-Vicomte et de Blandy-les-Tours.
Au km 272, je m'arrêtai une dernière fois, juste quelques minutes, pour déguster le cookie acheté un peu plus tôt. C'était le retour dans la région parisienne qui commençait et avec lui, la circulation repartait à la hausse tout comme l'agressivité des conducteurs…
Ozoir la Ferrière, Pontcarré, Ferrières, Bussy St Georges, Jossigny, toutes ces routes maintes et maintes fois parcourues quand j'habitais dans cette région de cinglés allaient être le théâtre des derniers kilomètres de ce beau brevet.
Et pour finir, j'ai pu rouler quelques instants avec quelques gars avant que je prenne les devants et… que je me trompe de route à quelques encablures de l'arrivée. La fatigue sans doute… Je m'en suis heureusement rendu compte assez rapidement et n'aurais fait que un kilomètre et quelque de plus que prévu…
De retour à Serris, on me donne ma médaille, on vérifie mes temps de passage et là, on me dit : "Bravo, c'est un bon temps dites donc !". On me demande si ça s'est bien passé et je réponds : "Oh, il n'a pas plu assez mais sinon c'était bien !" lol
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