C'est avec 34 km et un léger retard de quelques secondes que j'arrivai au rendez-vous du club ce matin. Autant vous dire que le tronçon Cérans - La Suze s'était fait à vitesse grand V pour ne pas louper encore une fois la sortie club.
Nous étions douze, ni des apôtres, ni des salopards, mais des cyclos prêts pour une nouvelle ballade sportive en bonne compagnie.
Dès les premiers kilomètres, Arnaud me demanda si j'étais intéressé pour faire les pancartes aujourd'hui. Bien sûr ! Moi, quand il s'agit de s'amuser sur un vélo, je suis toujours partant ! Ainsi, dès Mézeray, les hostilités furent lancées et la collection de victoire pour Arnaud également !
Il était une jambe au-dessus de tout le monde (surtout de moi…) sur les sprints. Aussi, en direction de la Chapelle d'Aligné, je changeai de stratégie et anticipai très nettement la pancarte en accélérant à plus de 5 km de celle-ci. Je parvins ainsi seul au but ! C'était la seule solution pour moi aujourd'hui…
Après chacune de ces escarmouches, évidemment, tout le monde se regroupait et roulait de concert… sauf à Noyen !
Appliquant la même stratégie qu'à la Chapelle, je m'étais isolé à l'avant loin du but (à près de 8 km). Je suivais la trace GPS de mon compteur correspondant au parcours choisi.
A l'entrée de Noyen, ayant eu la satisfaction de ne voir revenir personne sur moi, je m'arrêtai et attendis… deux minutes, trois, quatre, six, huit, dix… personne ! "Là, c'est pas normal !" me dis-je. Soit, ils avaient coupé, soit, il s'était passé quelque chose… Ne sachant pas, je repris la route à allure réduite, des fois que ça reviendrait de derrière mais non, rien !
A La Suze, je retrouvai alors Arnaud qui m'expliqua qu'ils étaient bien passés à Noyen (mais assurément pas par le même chemin que moi) et qu'ils étaient partis vers Fercé alors que moi, j'avais pris St Jean du Bois, comme ma trace GPS me l'indiquait (trace qui allait buguer un peu plus loin…). Quelques heures plus tard, Arnaud revenait sur sa déclaration : ils étaient bien rentrés par St Jean du Bois ! Sans doute, la perspective de 12 ans de mariage avait un peu embrouillé l'esprit du sprinteur du jour...
Bref, ce n'est pas bien grave, on s'est bien amusé et tout le monde, je pense, y a pris du plaisir : ceux qui voulaient rouler tranquillou ont pu le faire, ceux qui voulaient accélérer ont pu le faire aussi.
