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Les Coursiers Suzerains

Souvenez-vous

Les membres du club se souviennent...


Souvenez-vous - Episode 13 : les cols pyrénéens

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(mis en ligne par CR)

 

Je vous partage (notamment pour ceux qui ne sont pas sur Strava) mes aventures pyrénéennes de la semaine dernière...


Sortie route n°45 / Solo (Soulor - Aubisque - Lourdes)

Après 12h de route la veille à tenter d'éviter les nombreux bouchons, après le ciel bouché à l'arrivée, après les grosses averses cette nuit, c'est sous un beau ciel bleu que je me suis élancé ce matin à l'assaut du col du Soulor et de son prolongement, le col de l'Aubisque.

J'étais super motivé très heureux à l'idée de me retrouver près de trente ans plus tard sur ces routes mythiques !

Séjournant à Argelès Gazost, au pied du col, pas d'échauffement avec une belle pente d'entrée de jeu durant 7 km, le temps de rejoindre Arcizans. Ensuite, cela s'adoucit jusqu'à Arrens avant d'entrer dans le vif du sujet : 6 km à 8 % de moyenne pour atteindre le col du Soulor.

Les jambes tournent à la perfection ! Du pur bonheur ! La vue tout le long de cette montée est magnifique !

Au sommet, c'est tout aussi merveilleux et la route qui suit, en corniche et tout aussi sublime. D'autant que la pente n'a, durant quelques kilomètres, rien d'effrayant. Il y a juste les trois derniers kilomètres d'ascension qui redeviennent plus sportifs avec 7 % de moyenne.

Au sommet de l'Aubisque, je retrouve le soleil que j'avais perdu l'instant de passer au travers de quelques nuages.

Près de 30 km ont alors été effectué sous une température de 6°C à 9°C. C'est idéal pour la montée (ni trop chaud, ni trop froid) mais c'est bien frisquet pour la descente. Un peu plus de 16 km à grelotter pour rejoindre Larruns...

Dans la vallée, le thermomètre est remonté entre 16°C et 20°C (22-23 dans les tout derniers kilomètres). Là, j'ai laissé de côté le coup de pédale de la montagne pour reprendre celui du rouleur. 65 km de plat agrémentés de quelques petites bosses ici et là pour rejoindre Lourdes via Louvie-Juzon et Asson, avec toujours en toile de fond, la majestueuse chaîne des Pyrénées !

Lourdes, la pieuse, la miraculeuse, vaut le coup d'œil mais évidemment elle est très (trop) fréquentée...

Et puis dans les 5-6 derniers kilomètres, je me suis offert une belle partie de manivelles avec un gars qui roulait fort, une centaine de mètres devant moi... J'ai cravaché pour le rejoindre mais j'y suis parvenu pile à l'entrée d'Argelès ! Hé ! Hé !

Mardi, direction le Tourmalet ! J'en salive déjà...
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Départ : Plutôt ensoleillé, 11°C, Humidité 93%, Vent 11km/h de S
Arrivée : Plutôt nuageux, 18°C, Humidité 72%, Vent 11km/h de O

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Sortie route n°46 / Solo (Tourmalet - Bagnères de Bigorre - Lingous)

Il était 6h46 quand je suis parti, le jour à peine levé, en direction du célèbre col du Tourmalet. Le ciel était bouché mais la pluie n'était pas prévue et la température était douce.

La veille en direction de Gavarnie, j'avais donc pris en voiture la même route jusqu'à Luz St Sauveur via les gorges de Luz ! J'avais alors vu pas mal de cyclistes et ils avaient l'air de peiner. Je me souvenais qu'en 1992 lors de mon unique passage en ces lieux, l'approche du Tourmalet n'avait pas été simple. Aussi, j'avais quelques craintes ce matin, surtout que j'avais encore les cuisses bien endolories par mon périple vers la grande cascade. Heureusement, tout s'est très bien passé ! Après quelques kilomètres, les jambes étaient de nouveau opérationnelles et ma foi, je ne peinais pas...

A Luz St sauveur, les choses sérieuses allaient pouvoir commencer. J'avais déjà le sourire aux lèvres, trop heureux de me retrouver sur cette route de légende...
17 km de montée régulière, la plupart du temps entre 7 % et 8 %.

Après quelques kilomètres, je devinais au loin que le ciel allait s'éclaircir et en effet, après Barèges, le soleil fit son apparition. Je me souvenais qu'il y a près de 30 ans, je m'étais arrêté à une fontaine sur la gauche. Aujourd'hui, pas question de s'arrêter !

J'allais quand même devoir poser pied à terre un peu plus haut mais juste quelques secondes, le temps de prendre une photo à l'entrée de la voie Laurent Fignon (l'idole de ma jeunesse), la route historique du col.

Les kilomètres passaient, l'altitude augmentait et je me sentais toujours aussi bien, un vrai bonheur !

Et puis les paysages devinrent sublimes ! Encore un arrêt de quelques secondes pour immortaliser cette vision de paradis !

J'arrivai enfin au sommet vers 9h30, trop content de cette magnifique montée. Les jambes étaient au rendez-vous ! Top !

Un arrêt un peu plus long cette fois pour ne louper aucune photo de tous les panneaux, toutes les stèles, tous les points de vue...

Après avoir enfiler le coupe-vent, je me lançai dans la descente, très sinueuse jusqu'à La Mongie, après quoi, j'entrai dans un brouillard épais. Je ne voyais plus la route, plus les virages, plus rien. Descente sur les freins jusqu'à passer sous les nuages et sortir de cette purée de pois...

Plus bas, nouvel arrêt à Ste Marie de Campan pour l'Histoire du Tour avec Eugène Christophe et sa fourche cassée qu'il répara lui-même dans une forge (une autre époque...).

Je fus vite arrivé à Bagnères de Bigorre bien aidé par les faux-plats descendants.

Ensuite, changement de décor ! Je trouvai sous mes roues des petites routes sinueuses alternant les montées et les descentes. Deux belles bosses au passage (3 et 4 km avec des bons pourcentages) avant de passer le col de Lingous, le plus facile du séjour car en descente !

Plus loin, après Juncalas, je retrouvai le même final que dimanche mais cette fois pas de camarade de jeu à poursuivre...

Des collèges cyclistes, j'en ai croisés un bon paquet sur le Tourmalet mais très peu dans le même sens que moi. J'en ai rattrapé et dépassé un avant Barèges et j'en verrais trois arriver au sommet après moi.

Jeudi, place à Hautacam (un sacré chantier !) et Cauterets Pont d'Espagne.
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Départ : Plutôt nuageux, 16°C, Humidité 87%, Vent 4km/h de NO
Arrivée : Plutôt nuageux, 20°C, Humidité 68%, Vent 7km/h de NE

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Sortie route n°47 / Solo (Hautacam - Cauterets Pont d'Espagne)

C'est à 6h36, le soleil encore couché, les lumières d'Argelès Gazost encore allumées, que je me suis élancé pour ma dernière sortie pyrénéenne.

La température était douce, le vent quasi inexistant et quelques nuages entachaient légèrement le ciel.

Après à peine 2 km, j'étais déjà dans le vif du sujet avec le début de la redoutable montée d'Hautacam et ses 14 km. J'avais quelques craintes car l'avant-veille, je l'avais déjà gravie mais en voiture et j'avais pu constater à quel point la pente était raide par moment et les cyclistes alors présents avaient vraiment l'air d'en baver !

En fait, il y a un certain nombre de courts replats qui permettent de reprendre sa respiration car entre ces points, c'est vraiment pentu ! Il y a notamment un kilomètre à 11 % de moyenne et d'autres à 10 %, 9,5 %, 9 %, 8,5 %, 8 %... A un moment, je me suis fait la réflexion que les tronçons à 8 % étaient finalement des petits répits, c'est dire la difficulté de l'ascension !

Autour de moi, le décor est grandiose ! A plusieurs reprises, on a une vue plongeante sur la vallée ainsi qu'un panorama exceptionnel avec les nombreuses montagnes, plus belles les unes que les autres !

Finalement, je n'ai pas fait un départ à la Anquetil dans l'Envalira en 1964 (@Thomas Lattari) car les jambes étaient toujours au rendez-vous. Je me suis même surpris à digérer ces fortes pentes d'aussi belle manière.

Ma routine d'ascension est désormais bien en place : une gorgée de boisson tous les 2 km que je synchronise avec le passage des panneaux indiquant l'altitude, la distance restante et le pourcentage moyen du kilomètre à venir.

Cependant, une petite déconvenue est intervenue. Arrivé au sommet d'Hautacam (celui du Tour), je ne voulais pas m'arrêter là et souhaitais poursuivre vers le col de Tramassel, 1,5 km plus haut. C'est ce que j'avais programmé dans mon GPS. Ainsi, celui-ci m'a indiqué une route à gauche que j'ai donc prise. Une petite route bien défoncée. A l'issue de cette route, pas de panneau de col, juste quelques chevaux avec une cloche autour du cou... Bizarre, bizarre... Revenu sur mes pas, enfin mes tours de roue, je me suis rendu compte que la route à prendre était en fait quelques dizaines de mètres plus loin ! Ce qui est étrange, c'est que mon GPS, d'habitude si prompt à me dire "tu t'es trompé pauvre cloche !", n'a pas bronché...

Bref, de retour sur la vraie route, j'ai pu arriver au vrai sommet du col, voir le panneau et le prendre en photo !

Cette ascension étant en cul-de-sac, pas d'autre choix que de descendre par où je suis monté. La première descente du séjour sans brouillard ou route humide. J'ai peu enfin prendre du plaisir dans cet exercice qu'au demeurant, je n'apprécie pas outre-mesure.

De retour dans la vallée, j'ai mis le cap sur Cauterets Pont d'Espagne. Une montée de 15 km environ qui débute à Pierrefitte-Nestalas par un passage dans de magnifiques gorges. La pente est assez douce au début (5-6 % voire moins parfois) mais les voitures y sont nombreuses ! Le site de Pont d'Espagne est visiblement très touristique et attire beaucoup, beaucoup, beaucoup de monde... J'étais parfois au milieu d'un cortège d'autos avec ses bruits de moteur et ses gaz d'échappement.

Je me consolais avec la beauté des lieux : sublime ! Je me consolais aussi avec mon coup de pédale qui était encore une fois au rendez-vous !

Un peu avant Cauterets, il y a eu un insolite enchaînement très serré de virages qui n'est pas sans rappeler celui du Grand Colombier par Culoz.

Autre caractéristique de cette route : les nombreuses cascades à proximité.

Après Cauterets, la route se redresse davantage (même si auparavant, il y a quand même eu un passage à 10 % !) et les 5 derniers kilomètres sont vraiment exigeants.

Dans le final, j'ai remonté une file impressionnante de voitures à l'arrêt prises dans un gros bouchon avant l'entrée sur le site de Pont d'Espagne. Petite déception, le route ne mène pas jusqu'au fameux pont et sa cascade, il fallait continuer à pied. Je n'avais pas le temps pour cela...

Demi-tour donc car encore une fois cette montée était un cul-de-sac. Une descente rondement menée avec quelques belles pointes de vitesse. A un moment, sur la gauche, j'ai vu la route de Cambasque (arrivée d'étape du Tour). J'ai hésité mais au vu de l'heure qu'il était et ayant un impératif horaire en début d'après-midi, je n'avais hélas pas le temps de m'autoriser ce petit bonus...

Je filais donc tout droit, repassais Cauterets puis plongeais vers Pierrefitte et Argelès.

Ainsi se concluait mon séjour à vélo dans les Pyrénées. Cela faisait 27 ans que je ne m'étais pas confronté aux cols pyrénéens. Cela faisait aussi un paquet d'années que je n'avais pas fait de haute montagne (même si le Grand Colombier il y a 3 ans, c'était quelque chose !). Me voilà rassuré sur ma capacité à évoluer sereinement dans ces contrées si toutefois je maintiens mon niveau de forme actuel.

Cela me conforte dans mes futurs objectifs pour les années à venir : le Ventoux, la Marmotte (Croix de Fer, Galibier, Alpe d'Huez) et plein d'autres cols mythiques !

Avant cela, l'année prochaine je poserai mes roues sur les routes toutes aussi légendaires de Liège-Bastogne-Liège et de la Flèche Wallonne.

Pas le même décor mais les mêmes émotions, assurément !
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Départ : Plutôt nuageux, 15°C, Humidité 93%, Vent 9km/h de SSE
Arrivée : Plutôt nuageux, 21°C, Humidité 68%, Vent 4km/h de N

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08/08/2021
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Souvenez-vous - Episode 12 : les pavés du nord

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(mis en ligne par CR)

 

Oh l'effort de mémoire n'est pas bien important car cela date de la sem&aine dernière mais ce que j'ai vécu sur le vélo mérite à mon sens de figurer dans cette partie du blog. Histoire aussi de partager cela ave vous, des gars qui savent de quoi je parle, qui savent ce que ça veut dire que de faire du vélo...

 

Pour échapper aux grosses chaleurs (raté le vendredi avec 37° mais réussi les autres jours) et à la foule, nous avions décidé dès l'année dernière de passer nos congés d'été dans le Nooooooooord ! A quelques centaines de mètre de la Belgique et à mi-chemin entre Lille et Valenciennes. Je ne pars jamais en vacances d'été sans mon vélo et comme tous les ans, j'avais programmé trois sorties 124 km, 129 km et 118 km.

 

La première fut l'occasion de goûter à Paris-Roubaix et donc à quelques pavés. Je ne suis pas un fervent amoureux des pavés mais je me suis dit que l'occasion était unique de voir ce qu'il en était exactement. Je n'ai pas été déçu ! C'est pire encore que ce que j'imaginais ! Je suis passé à Camphin en Pévèle, j'ai vu l'entrée du secteur du même nom, j'ai vu l'état des pavés, j'ai fait 10m dessus, histoire de, et puis j'ai fait demi-tour ! Ce n'était pas dans mon itinéraire mais j'ai voulu y poser mes roues... Par contre, dans mon itinéraire, j'avais programmé le secteur de Hem. Un secteur des plus faciles donc je m'étais dit que là, je pourrais y aller sans trop de soucis. Que nenni ! Un enfer ce secteur ! Les célèbres bandes de roulement des deux côtés sont super cabossées, c'est limite pire que les pavés ! Alors je suis resté sur le haut du pavé. C'est d'ailleurs une nécessité tant la route est bombée et quelques centimètres à droite ou à gauche vous projettent inévitablement sur le côté (dévers de malade !) surtout que les routes étaient encore mouillées de la pluie de la nuit précédente. Qu'est-ce que ça secouait ! Ca tapait de tous les côtés ! Mon admiration pour les pros de Paris-Roubaix n'en est que plus grande maintenant que j'ai vu ce qu'est un secteur pavé "facile". Un kilomètre et demi de tape-cul plus tard, j'étais enfin sorti du secteur. Je crois que je vais plus vite dans un col ! Mon itinéraire m'emenait ensuite à Roubaix. J'ai fait le dernier secteur pavé de la course, le Charles Crupelandt, 300m de turbulances, et puis je me suis retrouvé aux portes du vélodrome. Et là, joie, bonheur, extase ! Il était en accès libre ! Je ne me suis pas fait prié pour y entrer et j'ai donc fait mon tour de piste (comme Hinault, Moser, De Valeminck, Merckx, Museeuw, Boonen, Duclos, Madiot...). Je n'ai pas battu des recordes de vitesse car je me suis régulièrement arrêté pour prendre des photos ! Sorti de là, j'ai poursuivi ma route en contournant Lille par le nord puis en retombant dans des villages aux noms célèbres pour les connaisseurs : Attiches, Mérignies, Mons en Pévèle, Bersée, Nomain, Orchies...

 

La seconde allait m'emmener en Belgique du côté des terrils de Mons mais aussi et surtout à la célèbre trouée d'Arenberg ! Ce que je retiens du début de parcours (en Belgique), ce sont les routes en plaques de ciment mal jointes. Tous les dix mètres, paf ! C'est usant à force ! Et puis aussi des secteurs pavés en guise de traversée de village. Là-bas, il y a des villages entiers en pavés ! Et ils ne secouent pas moins qu'en France ! La zone des terrils à mi-parcours m'a permis de retrouver des côtes à escalader. Parce que dans le nord, c'est plutôt plat... Et puis enfin, le moment tant attendu est arrivé ! La trouée d'Arenberg avec son approche imprimée dans tous les esprits des passionnés de vélo (le terril et les puits de mine qu'on voit en hélico à la télé, et bein, je suis passé à côté !). Et puis la trouée, l'unique, l'infernale, l'incroyable ! Elle est merveilleusement affreuse, horrible, indigeste ! Rien qu'à voir les pavés dfisjoints, dans tous les sens, vous avez déjà mal partout ! Alors rouler dessus... Moi, j'ai roulé dix mètres puis... j'ai pris la bande de roulement qui, contrairement à Hem, est en très bon état. Drôle de sensation que de rouler dans un lieu vu si souvent à la télé. J'ai retrouvé toutes les images mais... en vrai ! Le faux-plat descendant, le pont sous lequel on passe, la mi-trouée où généralement il y a une caméra sur une grue, la remontée en léger faux-plat, la sortie du secteur avec ce virage sur la gauche et la grande route. Trop génial ! Ce jour-là, j'ai fini par la forêt de St Amand les Eaux et quelques routes bien sympathiques...

 

La troisième enfin m'offrait l'opportunité de rouler sur d'autres routes de légende, celles du Tour des Flandres ! La veille au soir, j'ai ressenti la necessité de revoir mon parcours. Bonne intuition car après analyse, l'itinéraire prévu m'aurait fait louper quelques coins célébres ou alors prendres de monts en sens inverse de la course que l'on connaît et cela aurait été bien dommage ! Mais avant de me frotter aux monts du Ronde, il me fallait atteindre ce secteur et en chemin, j'allais traverser Tournai dont le centre est tout en pavés disjoints et escalader le Mont St Aubert. Un mont aux pentes irrégulières sur une toute petite route. Après 39 km, les choses sérieuses pouvaient commencer avec le Kluisberg. Un mont asphalté sur une toute petite route avec des ruptures de pente alternant des passages à 10-15 % avec des replats. Dix kilomètres plus loin, c'était au tour du Vieux Kwaremont, mont mythique dans l'histoire du Tour des Flandres. Le fief d'Eddy Merckx ! 2400 mètres dont les 1600 derniers en pavés. Ca commence à 6-7 % puis vers le début de la zone pavée, un passage à 11,5 % et un replat à l'entrée du village avant de reprendre un peu de pente sur le haut. Je ne me suis jamais aussi bien senti sur les pavés ! Du pur bonheur que ce Vieux Kwaremont ! En haut du mont, on ne redescend pas tout de suite mais on passe sur une route dédiée à la course avec des panneaux montrant les coureurs qui ont marqué le Tour des Flandres et aussi avec le palmarès écrit sur la route, les années et les noms s'égrainant tous les dix mètres environ... Un gros coup d'oeil sur l'année 1992 et la victoire de Jacky Durand, dernier vainqueur français ! A l'issue de cette route (la van vlaanderen straat), je suis redescend puis j'ai attaqué le Hoogberg, 2,5 km de montée à 6 % de moyenne avec un passage à 9 %. Dans le prolongement, ce fut au tour du Hotondberg à 5-6 % de moyenne avant une descente vertigineuse ! Je quittais alors ce secteur historique et riche en exploits avec un petit pincement au coeur. J'aurais bien aimé pousser jusqu'au Mur de Gramont, au Tenbos, au Bosberg mais je n'avais pas le temps. Il me fallait rentrer et ce fut chose faite sur un terrain beaucoup plus plat avant les derniers reliefs de fin de parcours notamment du côté de Froidmont. J'effectuais mon retour en France dans les tout derniers kilomètres et par un chemin de terre plutôt intimiste et qui semblait caché (pour échapper à la douane).

 

Je garde de ce séjour de superbes images et de superbes sensations. J'ai hâte de revoir Paris-Roubaix et le Tour des Flandres. Le contexte sanitaire particulier de cette année a voulu que ces courses soient programmées dans les prochaines semaines. J'aurai moins de temps à attendre comme ça...

 

Quelques photos :

 

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Camphin en Pévèle :

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Hem :

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Hem :

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Roubaix

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Le secteur Charles Crupelandt :

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Le vélodrome :

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Le vélodrome (face à l'entrée) :

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Le vélodrome (premier virage) :

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Le vélodrome (devant la tribune) :

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Le vélodrome (la ligne d'arrivée) :

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A l'entrée du vélodrome (sur la gauche) :

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Mons en Pévèle :

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Les pavés belges :

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Un terril :

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Une montée en pavés belges :

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Encore des pavés belges :

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Un des deux puits avant l'entrée d'Arenberg :

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A gauche de l'entrée de la trouée d'Arenberg :

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L'entrée de la trouée d'Arenberg :

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Aïe ! Aïe ! Aïe !

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L'enfer du nord :

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La sortie de la trouée :

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En haut du Mont St Aubert :

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Eh oui, ici aussi, il y a des cols :

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Là, j'entre dans la légende... Le Vieux Kwaremont est tout proche :

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Le sommet du Vieux Kwaremont :

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La van Vlaaderen Straat :

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Le roi des belges :

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A quand un successeur ?

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02/08/2020
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Souvenez-vous : Episode 11 -Un président confiné fait quoi ?

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Mise en ligne par AB

 

Arnaud :

 

Un président confiné fait quoi d'après vous ?

 

Et bien pas grand chose de moins ou plus que vous, à manger, le ménage, du jardinage, se fait tondre la touffe pour réussir à remettre sa casquette de cycliste sous son casque, en fin pour le moment pas besoin de casque pour faire du Home-trainer afin de conserver la forme.

Il lui arrive aussi d'aller chercher des oeufs dans le jardin, surtout quand Pâques arrive !

 

Voilà, mon président n'a pas changé, toujours la banane et toujours aussi affûté même en confinement après plus de 40 jours...

 

L'album d'un président confiné en photos :

 

Activité jardinageBadminton avec les enfantsEn cuisine pour une bonne tarte aux pommesEn plein ménageLe Prez CCS chez le coiffeurMa poule de PâquesMa séance Home trainer avec la pause prostateMon entraînement motivé en home trainer

 

 

 

 

 

 

 

 

 


01/05/2020
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Souvenez-vous : Episode 10 -Souvenir de l'étape du tour 2017

 

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Mise en ligne par AB

 

 

Comment et pourquoi j'ai participé le 16 juillet 2017 à l'étape du tour :

 

 

Cela commence un week end d'octobre 2016, mon ami Philippe Bouvier me téléphone:

 

Philippe: Hervé, Antoine a trouvé une location à Briançon pour faire l'étape du Tour , il faut une réponse rapide c'est un logement pour 12 juste à côté du village étape.

Moi: Philippe je veux bien venir avec vous (à l'époque j'étais Président du CCS) je vais vous faire l'intendance. Tu sais je ne pense pas être au niveau pour faire un truc comme ça , Pour moi c'est énorme.

Philippe: mais si tu peux..

Bon fin de conversation (Attention il n'y a pas eu d'enregistrement , c'est en gros le ton de notre échange)

La nuit du samedi , j'ai très mal dormi, putain Hervé c'est un truc à ne pas louper, partir avec 12 copains pour participer à une des plus grande cyclosportive de France, ton Frangin qui vient de faire un AVC lui ne pourra jamais...Et puis M.... Je rappele Philippe, j' y vais je m'inscris!

Tous les copains motivés pour cette épreuve  s'inscrivent rapidement et oui nous ne serons que 15 000 au départ.....!

 

Maintenant c'est signé, engagement validé par l'organisation, maintenant il n'y a plus qu'à,

L'année va être consacrée au maximum au vélo, l'idée c'est de terminer.

Titi notre futur Président nous demande si nous voulons bien courir pour son association concernant la maladie de son petit, allez encore une motivation de plus avec tout dans la tête impossible de caler dans l'Isoard.

Ensuite....

Grosse année d'entrainement, des réveils à 4 ou 5 heures le dimanche pour aller faire des bornes, mais toujours avec les copains du club même ceux qui n'étaient pas engagés, nous avons vraiment fait une superbe année de vélo.

 

Mais bon le boulot , et oui je travaillais déjà sur Angers, les entrainements, la fatigue arrivait. Il était temps de pouvoir partir....

Et enfin le jour du départ, chargement des minibus , le plaisir d'être ensemble pour vivre cette aventure (nous avions déjà avec certains partagé le roc d'Azur) Il faut avouer des moments comme ça c'est inoubliable.

Bon je vous passe le trajet...Par contre je ne peux pas oublier l'arrivée. A l'arrivée des clés devaient être cachées  pour nous donner accès à l'appartement. Mais là rien... Nous apprendrons plus tard que le gars qui devait nous apporter les clés avait eu un accident avec un cycliste! Bon pour la faire courte il a fallu que l'on force une porte que l'on ne se trompe pas d'appart en photo celui de notre voisin pour quelques jours.

 

Et voilà , ensuite... 200 kms de vélo en montagne chacun avec son niveau, des moments où tu te demandes pourquoi tu es là et d'autres (les plus nombreux) où tu es heureux comme un gamin.

Notre plus belle victoire c'est d'avoir tous terminé, Loin d'Antoine pour moi (derrière) ,  mais j'ai eu le plaisir de finir un peu après Seb qui m'attendait en haut de l'Isoard pour que l'on puisse boire une bière ensemble.

 

Un très très grand merci encore une fois à Philippe, sans lui je n'aurais jamais osé

 

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L'article complet de 2017 sur le blog ICI


19/04/2020
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Souvenez-vous - Episode 9 - Ma rencontre avec Michel Sardou

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(mis en ligne par CR)

 

Il est des moments dans une vie qui se figent dans le marbre. Parfois ce sont des instants curieusement anodins, allez savoir pourquoi, parfois des moments à la limite de l'irréel ! Parfois tout s'oublie, parfois l'on n'oublie pas... Ce mercredi 7 juillet 2010 restera gravé en moi, pour l'éternité !

 

Je ne vais pas revenir sur le moment où j'ai appris que je faisais partie des heureux élus pour vivre ces heures qui s'avéreront inoubliables. Toutefois, je vais remonter quelques heures avant le grand moment, histoire de l'écrire, histoire de ne pas oublier cela non plus...

 

Mercredi, 15h30. Je passe la porte de l'appartement et grimpe dans la voiture de ma femme direction la station RER de Neuilly Plaisance. Habituellement, je me gare dans le parking du Auchan concomitant mais n'ayant pas d'idée précise sur l'heure de mon retour, et sachant que ledit parking ferme à une heure donnée, je préfère rechercher une place dans les rues voisines. Seulement, toutes les rues voisines sont à stationnement à disque ! Je tourne, tourne et re-tourne dans les rues mais rien à faire, que des zones bleues ! Je suis fervent supporter des bleus mais là le bleu me sort par la tête et je vois les minutes s'écouler, s'écouler, s'écouler... Je trouve finalement une place dans un renfoncement. Je sors de la voiture et constate que ce renfoncement est également en zone bleue, le sol était en terre et il n'y avait donc pas de marquage en sol... Je fais quelques pas en direction de la station RER tout en cogitant. M..., je suis en infraction ! Et puis sur mon chemin, je découvre un parking payant, le parking de la station RER que je ne connaissais pas. Hop, je fais demi-tour et reprends la voiture puis vais me garer dans ce parking ! C'est un forfait à la journée : 4,20 euros. Au moins là, je serai tranquille !

 

Mercredi, 16h05. Je suis sur le quai de la station RER. J'attends qu'une rame veuille bien se présenter. Une d'entre-elles est annoncée pour 16h08... puis 16h10... puis 16h12. Là, je repense aux fois où je devais aller au boulot par ce biais là, quelle galère ! 16h14, j'entre dans la rame. C'est climatisé ! Chouette ! Avec mon pantalon, revêtu pour l'occasion puisqu'en temps normal, d'avril à septembre, je suis en short, je ne me liquéfie donc pas sur place comme j'en avais peur... Environ vingt-cinq minutes plus tard, je débouche sur les Champs Elysées...

 

Le rendez-vous est à 17h30, j'ai donc encore beaucoup de temps devant moi. J'ai promis à Rachel de lui ramener des photos de l'Arc de Triomphe. Du haut de ses quatre ans, elle adore ce genre d'édifice : la Tour Eiffel, les cathédrales, les églises... Je me mets donc en route vers le monument avant d'en rencontrer un autre un peu plus tard... Pas simple de prendre des photos depuis les Champs, les arbres obstruent le champ de vision ! Pour bien faire, il faudrait se mettre en plein milieu de l'avenue qui accueille les géants de la route chaque fin juillet. Vu la circulation, c'est bien entendu impossible ! Je me rapproche donc encore et encore et débouche sur un endroit quelque peu dégagé qui me permet de prendre quelques clichés. Voilà, ça c'est fait ! Maintenant en route vers un géant de la chanson !

 

Mercredi, je ne sais quelle heure. Oui, car je n'ai pas de montre, et je n'ai pas pris mon portable non plus. Je redescends les Champs Elysées, muni d'un papier m'indiquant le plan du quartier, à la recherche de la rue Bayard. J'accélère le pas, aidé en cela par la pente déclinante... N'ayant qu'une vague idée de l'heure, il ne vaut mieux pas traîner en route ! Pour être honnête, à ce moment là, les pulsations s'accélèrent un peu... Le grand moment approche et j'approche d'un grand, d'un très grand !

 

Mercredi, aux alentours de 17h15. Je viens de bifurquer dans la rue Bayard et aperçois à quelques pas de là un bâtiment qui pourrait bien être celui de RTL. Quelques pas de plus et là plus de doute : des barrières rouges à l'effigie de la station trônent devant l'entrée, un gros camion aussi... J'entends des voix... Quelques pas de plus et j'aperçois Helisa avec quelques autres. Je me rapproche, je reconnais Irlande, son mari, Zabeth, Patricia (FFVII), Pigmée et Steph75. Je dis bonjour à certains et pas à d'autres... Qu'ils m'en excusent ! A ce moment là, j'ai les idées un peu confuses...

 

Mercredi, juste après. Tryphon vient à notre rencontre. Cela faisait quelques instants qu'il était là mais n'avait pas osé s'approcher du groupe déjà présent car il n'était pas sûr de les avoir reconnus. Mon arrivée a donc provoqué la sienne car moi il me connaît... Tonielle arrive à son tour et m'interpelle. Elle était passée près de moi et je n'avais pas tiqué... Oups... Avec Tryphon, nous prenons place dans la file d'attente, petite file d'attente. Olivier arrive... Puis c'est Pierro qui vient nous demander à Tryphon et moi, si nous ne serions pas par hasard du forum...

 

Mercredi, quelques instants plus tard. Nous pénétrons au compte goutte dans le bâtiment. Deux par deux... Vérification de l'identité de chacun est faite. Un vigile me parle :

"- Merci de déposer votre téléphone portable.

- Je n'ai pas de portable.

- Ah bon ????

- Bah oui..."

Une hôtesse nous donne un sac rouge "RTL" avec à l'intérieur une lithographie du visuel de "Etre une femme 2010", un stylo, une dragonne, des cachous, ...

Je poursuis mon chemin... Un autre employé de RTL nous accompagne par groupe de six ou sept dans l'ascenseur direction le sixième étage, on se rapproche du septième ciel... Je pénètre dans la salle d'audition...

 

Mercredi, les minutes qui suivent. Je prends place sur la gauche au deuxième rang entre Tryphon et Fanfan. J'ouvre grand les yeux ! Devant moi, un écran blanc avec le visuel d'Etre une femme 2010, juste devant face à nous, sur une petite estrade, deux fauteuils. Il y a sept ou huit rangs, peut-être un peu plus, de spectateurs, d'auditeurs. L'estrade est à deux pas de nous... J'observe ensuite mes acolytes... J'aperçois au premier rang, à l'autre bout, Chris37, Irlande et son mari. Devant moi, Pierro, Helisa, Pigmée, Zabeth, Laure. J'apprendrai plus tard qu'au premier rang figuraient aussi Manonet, ArianeL. Tonielle arrive à son tour et prend place... à côté de Fanfan évidemment ! Olivier lui se retrouve derrière moi.

 

Mercredi, l'heure de l'écoute est arrivée ! "Et puis après" résonne... Le visuel et le texte s'affiche sur l'écran, les lumières faiblissent... On enchaîne avec "Etre une femme 2010". Pour le moment, rien de nouveau, ces deux-là, on les connaît déjà... Je perçois une petite réaction de Tryphon au moment du vibreur... Après, je ne vais pas me souvenir dans l'ordre et je ne vais pas me souvenir de tout non plus... C'est compliqué d'assimiler, titre, paroles, musique de dix nouvelles chansons (en plus des deux précédemment citées) en une seule écoute.

 

Voler : une première partie moderato, planant. Une seconde partie, allegro, vivifiante, éclatante ! La chanson sur Rio : j'ai ADORE ! Du punch à revendre ! Une énergie musicale que je rapprocherais de "l'Evangile". Je n'aime pas danser mais si je dansais, je danserai ! "Lequel sommes-nous ?" : Alors là, le texte fait sensation ! Chanson de la même veine que du "Quand on est con" de Brassens, c'est dire... "Chacun sa vérité", "l'humaine différence", "Rebelle", et j'en oublie, toutes aussi réussies les unes que les autres.

 

Je tiens à mettre l'accent sur la musique puisque c'est ce que l'on perçoit le plus facilement en une seule écoute. C'est du haut niveau, du très haut niveau ! Un album très rythmé ! Des guitares à tomber par terre ! Trois musiques je crois qui sonnent "Espagne".

 

Au début de l'écoute, je lisais le texte en même temps que j'écoutais puis au bout de deux, trois chansons, j'ai eu le sentiment que cela perturbait mon écoute alors j'ai posé mon regard ailleurs, tantôt vers mes pieds, tantôt vers le ciel, tantôt vers le visuel. Et alors... c'est le voyage à l'infini ! Je me suis vu battre la mesure sur plusieurs morceaux !

 

Mercredi, 18 heures passé. La musique s'arrête, les lumières s'allument, un rideau côté gauche s'ouvre laissant apparaître une pièce d'un blanc éclatant avec quelques tables, quelques verres pour le cocktail qui suivra. Un animateur de RTL, dont j'ai oublié le nom, et que je ne connaissais pas avant, j'écoute très peu la radio, prend place sur l'un des deux fauteuils. Il se présente, nous demande si c'était bien, vous vous doutez de la réponse, et nous fait un peu patienter nous annonçant l'arrivée imminente de l'artiste. Entre temps, le directeur de RTL, si je me souviens bien, nous fait un petit speech qui me rappelle l'extrême privilège que j'ai d'être là, dans ces lieux, à quelques secondes de l'arrivée de Michel Sardou !

 

Les regards se tournent vers la pièce blanche. Etant du bon côté, je penche légèrement la tête et il est là, de dos... Ouaou ! Les pulsations grimpent... L'animateur l'annonce, il se retourne, avance dans cette pièce et entre dans la salle. Tout le monde est débout, tout le monde l'applaudit ! Il nous salue et se jette dans le fauteuil... Les caméras ont pris place, les photographes aussi. Deux micros vont se balader dans le public pour ceux qui souhaitent poser des questions... L'assemblée est quelque peu timide, l'exercice n'est pas simple. On est tous des êtres humains, oui certes, mais en face à deux pas, c'est MICHEL SARDOU, bon dieu ! C'est le mari d'Irlande qui ouvrira le bal... J'écoute religieusement tout ce qui se dit... Je ne vais pas vous faire un rapport question, réponse, je n'ai pas pris de note, j'ai vécu l'instant ! Il s'est dit des choses et d'autres, sur ce que sera la scène à venir, sur la Céline et son Réné, sur la soprano, sur la facilité et la rapidité d'écriture qu'il a eu pour cet album, sur les ressentis de chacun sur certaines chansons. Une chose qu'il n'a pas tardé à nous annoncer, c'est qu'il avait mis toutes les personnes concernées par le prix des places pour ses concerts en ligne et avait pousser une sacrée gueulante ! S'il a dit que les places les plus chères ne dépasseraient pas les 75 euros, il entend à ce que cela soit respecté ! J'aurais pas aimé être à la place des intéressés...

 

Les minutes passent, l'animateur nous indique que l'on va commencer les dernières questions... Nouveau coup d'adrénaline ! Je me dis que je suis là, à deux pas, avec une opportunité que je n'aurai peut-être plus jamais alors il faut que je prenne la parole, que je pose une question mais quelle question ? J'ai pensé poser une question sur les chansons de cet album qu'il jugeait incontournables pour la future scène puis la conversation a tourné sur sa façon d'écrire "une phrase comme ça... puis une autre... sans fil directeur". Oh, sujet qui m'interpelle au plus haut point ! J'entends l'animateur dire "Bon, dernière question !" Je lève la main aussitôt ! Mon coeur, à ce moment là, doit vivre un sprint ou en tout cas une montée de col ! Je sais sur quoi je vais poser ma question mais je ne me la suis pas formulée clairement dans ma tête avant et cela se sentira quand je vais prendre la parole...

"- Je me présente Christophe, Jaja pour les intimes...

- Aaaaaaaaaaaaah, jajaaaaaaaaa, c'est toi ? Je ne t'avais pas reconnu sans ton truc débile sur la tête !

- Oui, c'est moi..."

Là, un truc de fou auquel je n'avais même pas rêvé dans mes rêves les plus fous, il prend la salle à témoin et le v'là qu'il me complimente sur ma façon d'écrire, bien et vite. Il se fait limite mon impresario auprès de l'animateur RTL. Je suis tellement surpris, sur le cul, ébahi, interloqué, foudroyé, étourdi, que je ne comprends pas tout de l'échange entre lui et l'animateur à mon sujet. J'entends un truc du genre "va falloir travailler avec lui..." et la réponse du maître "oui, oui, on va regarder...". Des secondes d'éternité... J'en viens alors à ma question. Je résume parce que je me suis emmêlé les pinceaux à la poser à l'affût de sa réaction. En gros, j'ai demandé quand il écrit, est-ce qu'il partait d'une idée, puis lui venaient les paroles puis le titre ou alors partait-il d'un titre dont découlaient ensuite les paroles. Là, il m'a donné de bons conseils me demandant de lire une chanson d'Aznavour que tout auteur devrait avoir au-dessus de son lit, une chanson qui explique tout ! Et donc, sa façon de faire, c'est de partir d'un titre et de tourner autour...

 

Finalement, il y aura encore quelques questions après moi... puis il s'en ira... et passant à mes côtés me lancera un "Saluuuuuut Jajaaaaaaaa !!!!" Je ne suis pas encore remis de mes émotions qu'une personne de RTL nous annonce que nous allons faire des photos de groupe avec Michel Sardou ! Ouaou !!!! Ce sont d'abord les gagnants du concours RTL qui prirent place sur l'estrade et Michel Sardou, après une petite attente, fut de retour. Mitraillage ! Puis c'est à notre tour, les membres de son forum ! Je me retrouve à sa droite et là, c'est le deuxième effet Kiss cool ! Il me tape le bras gauche et me dit "Mais t'écris bien toi ! Et viiiiite !!! Non vraiment !". JE SUIS AUX ANGES !!!!! Et bien que mes pulsations ont nettement redescendu, le plus dur c'est de se lancer finalement, je bafouille un "merci" incapable de rebondir et d'engager une conversation plus construite. Après coup, je lui aurai bien répondu "Mais j'adore ça ! Ecrire, composer ! Je pense que c'est la base de tout..." Enfin... Donc, nouveau mitraillage ! Je dois avoir un sourire jusqu'aux oreilles... Ca équilibrera avec la star, non je rigole, il était très souriant !

 

Je regagne ma place autant que faire se peut pour récupérer mes affaires. Michel Sardou est encore présent signant quelques autographes tout en discutant longuement avec RV sur le sujet brûlant du prix des places. Bon, j'ai déjà eu un tas de moments merveilleux ces dernières minutes mais, bien que n'étant pas venu pour cela à la base, je me dis qu'un petit autographe me ferait pas de mal... Je lui tends donc ma lithographie et il inscrit dessus "Pour Christophe, Amitiés, Michel Sardou".

 

Cette fois-ci il prend congé définitivement de nous... Nous nous dirigeons alors vers la pièce blanche pour le cocktail offert. Un petit verre de Coca light, quelques discussions, quelques impressions échangées puis je regagne le couloir. Là, je retrouve Béa, Tonielle et Fanfan. Soudain, une caméra de BFM TV surgit ! "Mesdames un petit mot ?" Et voilà que mes compagnes reculent d'un pas, de deux et plus s'il n'y avait pas eu un mur... L'interviewer se retourne alors vers moi. Je commence par dire non mais ces charmantes demoiselles qui s'étaient défiler disent "si ! si ! si !". Bon, je ne suis plus à une émotion près allez, allons-y ! Me voilà à répondre à une caméra, maintenant ! J'vous jure ! Il me demande mes impressions sur ce que je viens d'écouter, me questionne sur l'éventuelle présence d'un fossé générationnel parmi les fans puis me demande comment j'avais connu Sardou. Sardou, je l'ai connu par un de mes oncles qui était fan également, je devais avoir 5 ou 6 ans et depuis, ça dure !

 

Mercredi, quelques émotions plus tard. Je reprends l'ascenseur, sors du bâtiment et retrouve là quelques énergumènes répondant au nom de Tonielle, Fanfan, Tryphon, Pierro, Steph75, Chris37, Zabeth, Pigmée, etc... On se quitte assez rapidement, je file pour ma part avec Tryphon, Steph75, Zabeth et une de ses filles jusqu'à une station de métro. Nos chemins se séparent alors...

 

Après avoir récupéré le métro, et le RER, je regagne la voiture. Là, au moment de sortir du parking, je constate que les barrières sont grandes ouvertes, je passe ! 4,20 euros d'économisés ! Décidément, y'a des jours comme ça...

 

Arrivé chez moi...

Ma femme : "Alors ?"

Moi : "Oh la la la... Au-delà de mes espérances... Attend, je me mets à l'aise et j'te raconte..."

 

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12/04/2020
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Souvenez-vous : Episode 8 -Jeunesse musicienne époque cheveux longs...

 

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Maurice CONILLEAU :

Petit résumé d'un passage  de notre vie déjà lointain dans une formation musicale ayant pour but d'animer  les bals populaires d'une époque que les moins de cinquante ans n'ont jamais connue ....


Sous l'appellation " EVELYNE ET SON ENSEMBLE " , cet orchestre créé dans les annees 75 à CHEMIRE LE GAUDIN,   nous a  réunis une bonne dizaine d'années laissant des souvenirs impérissables.


Nous étions jeunes et c'etait le bon temps !

 

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04/04/2020
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Souvenez-vous : Episode 6 -Suzerains une histoire en Selfies de Potos

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Il était une fois des Suzerains heureux d'être entre "Potos" ( Potes) pour partager de bons moments sportifs et humains dans un monde libre

 

Parfois ils immortalisaient leurs joies par des Selfies Potos ( auto-portrait numérique en groupe), à 2, à 3 et parfois beaucoup plus, tellement plus que la longueur du bras de l'auto -photographe n'était pas suffisante pour mettre tout le beau monde dans la boite !

 

Pour certains avec la langue quelques fois, pour d'autres toujours avec ***

 

C'était avant le plan de confinement de notre douce France contre le méchant virus surnomé COVID-19, mais rassurez-vous, nous allons bientôt avoir l'occasion de remettre le couvert encore plus fort !

 

Pas besoin de long discours, savourez dans l'attente....et prenez-soins de vous.

 

PS : si vous avez des SELFIES de groupe pour l'épisode 2 = bouhoursarnaud@live.fr

 

 

SELFIES DES POTOS SUZERAINS E1

 

 


01/04/2020
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Souvenez-vous : Episode 7 -Le tandem ficelle

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Le 20 décembre 2015, 

 

Une sortie vtt pas comme les autres, je rejoins la place de la suze pour faire ma petite  sortie dominicale.

Il est 9h, je suis présent avec comme d'habitude un vélo brillant, propre et bien entretenu ?

Sale

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Accompagné d'Alain Lambert qui est au top de sa forme . 

Alain est à cette époque notre gps ambulant , il connait tous les chemins et je le remercie par cette publication de m'avoir permis de connaitre tous les chemins du coin.  avec son voisin, Hervé Peslier, David Bouvet,  Salem Benalia et un copain de Roeze qui aura fait sa seule sortie avec le ccs...vous comprendrez  pourquoi après..

 

Bien sùr, il tombe de l'eau et Philippe Bouvier n'a pas voulu sortir son beau vélo?

 

Nous partons vers Guécélard, le terrain favoris d'Alain, Pourquoi vous vous posez la question, et bien cela permet de faire une sortie avec 5m de dénivelé positif....  il n'y a pas de cote!!!mais attention le danger est ailleurs.

30 minutes de vtt, et voici la première crevaison de Salem. Nous repartons après une réparation express mais nous sommes à nouveau arrêtés par le pneu avant qui se dégonfle de nouveau. Salem trouve l'épine et la sortie reprend. 

Nous sommes dans les bois et attaquons les chemins à fond. Salem fait le malin et passe Hervé dans la ligne droite.

Au virage, Salem a 3,4 m d'avance mais nous le voyons mettre un grand coup de freins et faire un soleil dans le fossé.....la raison...un cheval cabré en fasse de lui...!!!! Plus de peur que de mal, Salem à de belles égratignures mais tout va bien.

 

Mais vers 11h, nous attaquons l'everest de la sortie, une pente de 5 m de dénivelé à franchir, Alain pose le pied à terre....(ok j'en rajoute, il a réussi à la monter) et Salem plein de courage passe tout à gauche sans changer de plateau....et ce qui arrive arrive...., la chaine casse!!

En bon mécanicien, Salem n'a pas de dérive chaîne ...comme nous tous!!!, mais avec son talent, il arrive à bricoler  et on peut repartir....

Nous rentrons tranquillement sur la suze mais la chaîne lâche de nouveau à 4 kms de la suze. la chaîne est OUT, impossible de la réparer.

A ce moment, Alain à une idée lumineuse, il passe la clôture d'un champ, rentre dans une grange et trouve une ficelle .....le tandem Ficelle voyait le jour!!

 

Le clou du spectacle en son et image svp :

 

 

 

 

 

 


01/04/2020
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Souvenez-vous : Episode 5 -Rémi Un petit bout de saint Jacques de Compostelle

Profil Rémi

 

 

 

 

 

 

 

 

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Nous sommes le 4 mai 2013
Et je décide de me lancer dans une étape de Saint Jacques de Compostelle...


Pour le décor de notre belle France et surtout pour tester mes limites physiques car cela ne sera pas de tout repos...et ça le sauras...
Je me raccroche a un groupe donc je suis le plus jeune, qui eux font une étape par an, ses personnes sont des connaissances et amis donc je ne suis pas perdu.


Après pas mal de week-end (en vérité tous les week-end de Février à Mai ) a marcher seul ou accompagné pour s'entraîner , chargé comme des mulets ect je vous passe les détails des entraînements c'est trop long ?.

 

C'est parti !!!

 

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Tout d'abord...
La Crédencial est en quelque sorte le « carnet du pèlerin » il a été ouvert à Roezé sur Sarthe . Obligatoire, elle permet d’accéder aux gîtes présents sur le parcours de Saint-Jacques-de-Compostelle (et je peux vous dire qu'on est content d'arriver le soir et le tampons t'en a rien à carrer, tu penses qu'a la douche, soigné tous les bobos et au lit LOL ?) .

Elle est également vivement recommandée en France bien que l’on puisse loger dans les auberges sans avoir besoin de la montrer et sans ce faire arrêter par la maréchaussée car sans ça il est interdit de faire du camping sauvage et nous sommes en quelque sorte SDF si on se fait contrôler.


Chacun des établissements fréquentés tamponnera ce carnet que le pèlerin présentera ensuite à l’arrivée à Saint-Jacques-de-Compostelle afin de recevoir la Compostela, une sorte de « diplôme du pèlerin » qui atteste de l’aboutissement de la marche mais ça ce n'est pas au programme‚ car je ne suis pas à la retraite et que j'ai dû poser 15 jours de congés qui ont était durement accepté par mon boulot.

 

Notre départ 

 Nous suivons le GR65 au départ de CONQUES par des petites ruelles pavées.
Nous traversons le DOURDOU sur le vieux pont romain.
Ensuite, nous avons notre première difficulté :
une montée raide de 1 km environ avec un dénivelé de 24 % pour rejoindre la petite chapelle Sainte-Foy.

Nous apercevons CONQUES au loin.
Le chemin suit le tracé du GR 65 et est également balisé par la Fédération française de la Randonnée pédestre

Sachez que tout le monde ne prend pas le chemin de Saint-Jacques à pied. Beaucoup le font en VTT, ce qui permet de faire des journées de 50 à 90 km parcourus. D’autres le font à cheval, ce qui est encore une autre façon d’apprécier le parcours.


Pour nous ça seras entre 30 et 45 kms par jours car notre temps est limité et nous ne ferons pas de haltes à chaque point comme la plus par des pélerins, avec à peu près entre 15 et 19 kg sur le dos pour une parfaite autonomie alimentaire et vestimentaire et pourtant le moindre gramme est rentabilisé.


 Nous comptabiliserons  217 kilomètres pour faire la voie CONQUES ver MOISSAC, et en 10 jours de marche pour nous si tout va bien...à savoir que normalement cela se fait sur 17 jours!!!


D'ailleurs sur le chemin nous avons eu le surnom "des fous" car notre périple n'est pas passé inaperçue et les nouvelles vont vite dans les villages les gites et les personnes que nous croiseront...c'est quand même avec de la fierté que j'assume cette adjectifs qui nous qualifiera tous au long de cette étape.

 

Entre ampoules échauffement des épaules des cuisses et j'en passe, des douleurs articulaires des malaises de fatigue ect...
Physiquement j'ai pris super cher et mentalement et visuellement j'ai pris une claque.


 Sur notre chemin nous croiseront différentes personnalités et nationalité et ça c'est intéressant, entre la femme seul avec ses deux enfants en bas âge ou de l'Australien partie de chez lui en claquettes...oui oui en claquettes...le mec avait des ampoules sous les ongles des pieds mais un sourire a toute épreuves et Indéniablement un mental d'acier.

Super ambiance entre nous un soutien collectif a tous épreuves, une cohésion forte alors que nos chemins ne c'était jamais croisé auparavant.....bon quelques engeulades dû à la fatigue mais rien de méchant ? Qui n'a pas altéré l'expérience humaine.


 Je pourrais en parlé des heures tellement il y a de détails et de péripéties heureuses et malheureuses, mais les quelques photos vont parler d'elles-mêmes.

Une sacré expérience, je la recommande pour celui qui se cherche et cherche l'aventure.

 

Rémi

 

Les photos de cette aventure ICI :

MES PHOTOS ICI

 

 


29/03/2020
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Souvenez-vous - Episode 4 - Christophe (Jaja) - Le Tour de France inachevé

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(mis en ligne par CR)

 

(Je n'ai pas encore retrouvé les photos mais dès que je remets la main dessus, je mets à jour)

 

En 1992, j’allais bientôt avoir 18 ans, j’allais passer mon bac de français (12 à l’écrit, 13 à l’oral) et je faisais du vélo depuis déjà quelques années. Oh, pas encore dans un club mais seul, pour mon plaisir personnel, pour imiter mes idoles (Fignon, Chiappucci) et mon père (fervent passionné de la petite reine) qui outre le vélo qu’il pratiquait au quotidien et par tous les temps (facteur), s’adonnait au cyclisme le dimanche (seulement par beau temps) avec quelques copains.

 

Mon terrain de jeu d’alors était la Seine-et-Marne dès lors que j’avais pu m’extraire de la dense circulation de Seine St Denis, département où je résidais depuis mes premiers jours.

 

Il m’arrivait bien sûr de rouler avec mon père, notamment durant les vacances d’été où nous avions pu les années précédentes nous confronter dans des régions comme la Sarthe, le Var (Mont Farron, Mont Caume, Col de l’Espigoulier) et la Haute Savoie (col de la Colombière, col des Aravis, col de Joux Plane).

 

En 1992 cependant, les vacances de juillet allaient prendre une tournure différente. En effet, l’hiver précédent, alors que mon père me narrait son aventure à vélo lorsqu’il avait effectué vers 16-17 ans Paris-Rouen comme ça sur un coup de tête, je lui soumis l’idée d’un tour de France à vélo, tous les deux ! Je lui expliquai que j’allais m’occuper de préparer le parcours, les étapes et que je lui laissais bien entendu les parties « finance » et « logistique » d’une telle aventure. Il n’a pas hésité longtemps !

 

C’est tout excité que je me mis rapidement à l’élaboration du parcours. Des étapes de 110 km à 150 km avec une plongée quasi directe vers les Pyrénées depuis Bobigny puis virage vers la Provence avant de remonter vers Paris via les Alpes et la Bourgogne. Seulement, rien n’allait se passer comme prévu…

 

Nous devions partir le même jour que le vrai Tour de France (qui faisait cette année-là un petit tour d’Europe en guise de clin d’œil à la CEE et aux accords de Maastricht) mais il pleuvait… et mon père et la pluie ne faisaient pas bon ménage ! Nous pûmes donc assister, devant la télé, au prologue de San Sebastian ainsi qu’à la première étape puisqu’il pleuvait encore le dimanche.

 

Mais le lundi 7 juillet, c’était parti ! Enfin ! Le tout début de la première étape n’a pas respecté le parcours prévu que j’avais donc élaboré sur carte. Mon père qui connaissait cette partie de la région parisienne comme sa poche avait pris les choses en main et nous avait fait prendre de nombreux raccourcis afin de sortir au plus vite du KO de la banlieue parisienne.

 

Ces premiers tours de roue étaient un peu compliqués pour ma part. Je n’étais pas dans l’allure et j’avais clairement du mal à suivre mon père qui roulait, comme à son habitude, la tête dans le guidon. Je dus tempérer ses ardeurs en lui rappelant qu’on avait plus de 3000 km à faire et qu’on n’y arriverait pas, en tout cas pas moi, à ce rythme-là ! M’a-t-il entendu ? Sont-ce les côtes de l’Essonne qui ont fait leur effet ou bien était-il si pressé de quitter la petite couronne ? Toujours est-il que la seconde moitié de cette étape allait m’être bien plus digeste. En effet, je pus enfin prendre des relais et même le distancer parfois mais sans le vouloir, quand la pente se redressait.

 

Un mot sur la logistique. Nous avions nos vélos habituels sans aucun équipement particulier de randonnée au long cours. Aventuriers ou inconscients ? Notre linge de rechange et les quelques accessoires réduits au strict minimum (surtout pour moi), nous les transportions dans des sacs à dos : 7,5 kg en ce qui me concerne et pas loin de 14 kg pour mon père ! Le midi, on mangeait dans des routiers ou des petits restos, le soir on allait à l’hôtel.

 

Notre premier point de chute fut la localité de Voves, au sud de Chartres, après 126 kilomètres effectués la plupart du temps avec un vent défavorable. Vingt-huit ans plus tard, j’avoue ne pas bien me souvenir de l’hôtel qui nous avait accueillis mais je crois ne pas me tromper en indiquant que nous n’avions pas mis longtemps à trouver le sommeil…

 

Le lendemain, après un bon petit déjeuner, nous étions repartis sous un beau soleil mais avec un vent encore bien présent. D’autant plus que se profilait devant nous la Beauce et ses plaines plates comme la main. J’en garde encore aujourd‘hui une image très précise : des champs à perte de vue sans la moindre aspérité ! Moi, qui avais un fort penchant pour la grimpette, on ne pouvait pas dire que j’étais sur mon terrain favori. En revanche, mon père lui, avec ses qualités de rouleur, était comme un poisson dans l’eau ! C’est donc tout naturellement que je lui laissais assurer l’essentiel des relais. Une autre image marquante de cette seconde étape : le franchissement de la Loire. Mon père exulta : « Ah ! On va vers le beau temps ! ». Lui qui avait souvent pédalé sous des trombes d’eau durant son activité de facteur ne jurait que par le soleil…

 

Quelques semaines plus tôt, j’étais venu avec ma classe de première S visiter le château de Chambord et j’avais trouvé alors que les routes environnantes étaient vraiment sympathiques, bordées par de somptueuses forêts. J’avais donc choisi de faire passer le parcours de notre Tour par ici. Quand nous pénétrâmes dans ce secteur, une force venue d’on ne sait où me poussa à accélérer l’allure. 28, 30, 32, 34 km/h ! Mon père restait bien calé dans ma roue. Nous devions alors faire étape à Chambord mais nous n’avons rien trouvé dans notre budget. Aussi, nous prolongeâmes de quelques kilomètres et c’est à Cour-Cheverny que notre deuxième étape s’achevait avec 134 kilomètres au compteur.

 

L’hôtel, cette fois, je m’en souviens ! Un hôtel plutôt haut de gamme et mon père s’empressa de m’avertir que ce ne serait pas tous les soirs comme cela… Je me souviens de la chambre qui comprenait une partie en mezzanine. Partie que j’allais occuper. Moi, dès qu’il s’agit de grimper quelque part, je suis toujours partant !

 

La troisième étape allait nous amener à La Souterraine, au nord de Limoges après avoir effectué 172 kilomètres. C’est durant cette étape que j’appris, par l’intermédiaire de ma mère, mes résultats du bac de Français. Plutôt satisfait car j’étais l’un des seuls à avoir des points d’avance dans ma filière scientifique.

 

Au cours de cette étape, les paysages avaient  commencé à changer. On était encore loin de la montagne mais les côtes devenaient plus longues, ce qui n’était pas pour me déplaire. Cela dit, la longueur de cette étape eut pour effet de me vider totalement le réservoir et c’est à l’agonie que j’achevais les derniers kilomètres. Je me souviens, et mon père ne l’a pas oublié non plus, qu’aux abords de l’arrivée, je m’étais étendu sur la route de tout mon long et les bras en croix ! Je n’en pouvais plus !

 

Nous allions échouer dans un hôtel routier. Rien à voir avec le standing de la veille, l’hygiène y était même douteuse mais j’allais pouvoir bien récupérer car nous allions rester bloqués ici trois nuits et deux jours ! Eh oui, il s’était mis à pleuvoir ! Et pour mon père, hors de question de rouler sous la pluie… Ces deux journées à l’arrêt forcé figurent parmi les plus longues journées de ma vie ! Je n’avais qu’une hâte : quitter les lieux au plus vite !

 

Ce fut enfin chose faite le samedi, en fin de matinée seulement, car la pluie n’avait cessé jusque-là. Les routes étaient encore mouillées, ce qui avait pour effet de bien faire râler mon père, mais au moins, nous avions repris notre Tour et le chaud soleil n’allait pas tarder à nous accompagner de nouveau et à sécher l’asphalte. Avec un départ aussi tardif, c’est une courte étape que nous avions faite ce jour-là avec seulement 98 kilomètres mais j’ai souvenir que nous n’avions pas amusé la galerie… Et c’est à Piégut en Dordogne que nous avions atterri. Un peu par hasard, il est vrai…

 

Il ne devait être pas loin de 19h et il était grandement temps de trouver où dormir. Seulement, nous étions un peu au milieu de nulle part. Nous avions alors demandé à quelques personnes qui se trouvaient là s’ils savaient où nous pourrions aller. L’une d’entre elles nous indiqua alors approximativement le chemin d’un hôtel que nous n’avons jamais trouvé. Par contre, en route, nous vîmes un panneau indiquant la direction d’un hébergement perdu au beau milieu d’une forêt. Sans doute, le plus joli, le plus improbable, le plus calme, le plus reposant des endroits que nous pu fréquenter tout au long de cette aventure. Ce n’était pas un hôtel mais une sorte de groupement de petites maisons au sein d’un merveilleux espace… Cerise sur le gâteau, la présence de guitaristes le soir durant le repas. Un excellent souvenir !

 

Après une belle et douce nuit, nous remontions sur nos vélos pour traverser la Dordogne via Périgueux et Bergerac. Deux ans plus tard, le Tour de France, le vrai, emprunterait exactement les mêmes routes que nous lors d’un contre la montre individuel mais en ce 13 juillet 1992, c’était bien mon père et moi qui étions à l’ouvrage. Des paysages encore une fois magnifiques, l’odeur des Pyrénées qui se faisait de plus en plus vivace, les longues bosses, les premiers lacets, tout cela me comblait de bonheur. Nous avions roulé lors de cette étape quelques kilomètres avec un cyclo, équipé d’un vrai vélo de randonneur avec ses sacoches de tous les côtés, qui nous raconta qu’il faisait tous les ans la traversée de Pyrénées en alternant le sens de parcours. Nous voyant avec nos sacs sur le dos, il nous promit de belles souffrances et nous souhaita un bon courage.

 

Nous arrivâmes alors à Eymet, dans le Lot-et-Garonne. Terme supposé de notre étape du jour. Seulement, pas moyen de trouver un hôtel disponible. En effet, nous étions la veille de la fête nationale et soit tout était complet, soit le gérant était occupé aux différentes festivités. Quelques kilomètres plus loin, nouveau village et nouvel échec ! Mes jambes commençaient à se faire lourdes car bien qu’adorant le vélo, moralement c’est toujours compliqué de devoir continuer à pédaler alors que l’on se croit arrivé après une journée bien remplie. Pourtant, il fallait bien trouver quelque chose car nous ne tenions pas à dormir dehors. Nous ajoutâmes dix nouveaux kilomètres pour finir à Miramont. Là, nous tombâmes sur un gérant d’hôtel qui appréciait le vélo et qui était un peu épaté par ce que nous étions en train de faire. Aussi, bien qu’il devait quitter l’hôtel pour se rendre aux festivités du village, il accepta de nous héberger et nous donna tout bonnement les clés de son établissement ! Ouf ! 166 km avaient été effectués…

 

Le 14 juillet, jour de fête nationale, pas de repos pour nous mais sixième étape au programme avec la traversée du Lot-et-Garonne et du Gers. Le chaud soleil du Sud-Ouest nous accompagnait et il était très agréable de rouler de bon matin alors que l’après-midi, la chaleur était plus pesante. Le Gers, ah le Gers ! Département pour les gourmands, pour les gourmets, pour les cyclistes aussi. Toutefois, si vous parlez du Gers à mon père, pas sûr qu’il vous réponde avec le sourire… En effet, il ne garde pas de notre passage sur les terres de D’Artagnan un merveilleux souvenir.

 

Depuis que nous étions partis de Bobigny, nous n’avions déploré aucune crevaison. Ni lui, ni moi. Près de 1400 kilomètres à nous deux et rien ! Ce qui pour l’époque relevait quand même d’une belle réussite. Sitôt le panneau du Gers franchi, mon père creva une première fois. On s’arrêta, il changea la chambre, nous repartîmes et quelques kilomètres plus loin, rebelote ! Nouvelle réparation mais ce n’était pas fini… A quelques kilomètres de l’arrivée, de nouveau à plat ! Il termina en regonflant régulièrement le pneu jusqu’à Plaisance après avoir effectué 150 km dans la journée. Je vous passe les détails sur l’humeur de mon père… Il put se consoler le lendemain matin avec un petit déjeuner dantesque façon Sud-ouest ! Mes papilles et mon estomac s’en rappellent encore...

 

A l’entame de la septième étape, on pouvait sentir les Pyrénées toutes proches ! J’en salivais d’avance ! D’ailleurs, il n’y avait qu’à projeter le regard vers l’horizon pour apercevoir la chaîne de montagnes qui se dressait au loin. Mais avant d’en découdre avec ces routes de légende, il y avait encore quelques kilomètres à parcourir. Pour quitter au plus vite le Gers (pour mon père), pour entrer dans les Pyrénées Atlantique, pour traverser Pau en passant sur les routes du Grand Prix de Formule 3 et pour s’arrêter à Larruns après 106 kilomètres, au pied du col de l’Aubisque.

 

Cette fois, pas d’hôtel mais un gîte chez l’habitant. Une dame d’un certain âge qui nous avait entendus à l’office de Tourisme chercher un hébergement, nous avait proposé son logis. Et ma foi, nous n’avions pas été déçus.

 

Mardi 16 juillet, ça y était ! Nous y étions ! La montagne ! Là où se sont écrites les plus belles pages de l’histoire du Tour de France ! Le ciel était gris voire menaçant mais pour une fois, cela n’avait pas découragé mon père. Peut-être était-il tout aussi impatient que moi de poser ses roues là où les forçats de la route avaient ouvert la voie, là où Anquetil avait eu une digestion difficile, là où Merckx avait mis KO tous ses adversaires, là où Hinault avait mis des nœuds dans le cerveau de Lemond.

 

A Larruns, pas d’échauffement, on entre tout de suite dans le vif du sujet même si les premiers pourcentages vers Eaux-Bonnes ne sont pas les plus difficiles. Et dès les premières centaines de mètres d’ascension, je distançai mon père inexorablement. Rappelez-vous, à sa décharge, il avait quatorze kilos sur le dos quand je n’en avais que sept. D’ailleurs, depuis notre départ de région parisienne, régulièrement il avait eu besoin de se soulager le dos en enlevant le sac quelques instants. Une fois même, nous avions, à sa demande et durant quelques kilomètres,  échangés nos sacs. L’ayant prévenu qu’il ne fallait pas trop charger les sacs, je ne voulais pas supporter le poids de son erreur…

 

Après Eaux-Bonnes, la pente devenait plus coriace et c’est avec difficulté que je parvenais à hisser ma carcasse. Je me rappelle encore du secteur à 13 % et de ce virage qui nous faisait passer d’une montagne à l’autre. Il ne pleuvait pas mais il faisait humide, il faisait froid et l’on ne voyait pas bien loin. C’est du côté de Gourette à 4 kilomètres du sommet, que je retrouvai un ciel bleu limpide et un soleil éclatant. Je venais en fait de passer au-dessus des nuages ! Ouaou ! J’en ai pris plein les yeux ! Au sommet, je déclenchai le chronomètre… Une quinzaine de minutes plus tard, mon père était là ! Fatigué, éreinté, le dos cassé mais je pense content d’avoir accroché le col de l’Aubisque à son tableau de chasse !

 

Exercice différent, la descente ! Là encore, mon père fut distancé, pas téméraire pour un sou. Moi, à cette époque, je n’avais peur de rien et je dévalais à grande vitesse. Je l’attendis en bas vers Arens et c’est à Argelès Gazost que nous nous arrêtâmes pour manger le midi. L’après-midi, nous partîmes en direction du col du Tourmalet via Perrefitte-Nestalas et une route en faux-plat magnifique qui zigzaguait au milieu des gorges. Arrivé à Luz St Sauveur, mon père ne fut pas très chaud pour remettre cela avec le Tourmalet. Aussi, nous nous arrêtâmes dans ce village après 68 kilomètres.

 

Mercredi matin, nous étions de nouveau sur les routes et comme la veille, on attaquait les choses sérieuses d’entrée. Le Tourmalet ! Le Tourmalet ! Quel lieu mythique ! Tourmalet signifie mauvais détour dans le patois local. Peut-être pour le commun des mortels mais pour les cyclistes, c’est un haut lieu de pèlerinage ! Par ce côté, le Tourmalet, c’est une ascension de 17 kilomètres à la pente régulière et dès les premiers hectomètres, je sentis que le sommet allait devoir se mériter.

 

Il faisait un temps magnifique et bien qu’étant à l’ouvrage, j’étais suffisamment lucide pour me rendre compte que les paysages étaient à couper le souffle ! Les pâturages étaient d’un vert éclatant, le ciel bleu azur et les parois rocheuses d’une force resplendissante ! A Barèges, je vis une fontaine sur la gauche. Ni une, ni deux, je mis la flèche et ce fut avec délectation que je sentis le liquide frais et revigorant couler dans ma gorge. Pas de temps à perdre cependant, il ne fallait pas que mon père me rattrape ! Je quittai donc Barèges et ses forts pourcentages avec l’empressement qu’il m’était encore possible d’avoir. Les deniers kilomètres en lacets, le ravin d’un côté, la roche de l’autre resteront à jamais graver dans ma mémoire ! Au Sommet, à 2115 mètres d’altitude, sous la stèle de Jacques Godet, Patron charismatique du Tour de France, je sortis de nouveau le chronomètre. Cette fois, le tarif fut de quarante minutes ! Le Tourmalet, ce n’est pas rien…

 

Une descente plus tard, nous nous arrêtâmes pour manger à Ste Marie de Campan, là où Eugène Christophe, premier porteur du maillot jaune, avait dû forger une fourche pour se dépanner en pleine étape pyrénéenne. Mon père avait de plus en plus mal au dos mais nous repartîmes quand même l’après-midi à l’assaut du col d’Aspin.

 

Par ce versant, le moins difficile, c’est un long faux-plat jusqu’à Payolle suivi de 5 kilomètres de montée plus franche mais rien d’insurmontable. Une ascension qui se fait vite et au terme de laquelle le retard de mon père n’excéda pas une dizaine de minutes. Il ne restait plus qu’à plonger vers Arreau pour terminer cette neuvième étape de 63 kilomètres.

 

A Arreau, petit village, coincé entre le col d’Aspin et le col de Peyresourde, nous allions y séjourner trois nuits et deux jours. Il ne pleuvait pas, c’est juste qu’il y avait les deux grosses étapes des Alpes du vrai Tour de France et mon père ne voulait pas louper cela… Sans doute était-ce également un heureux prétexte pour se reposer et tenter de souler un tant soit peu son dos endolori. Nous assistâmes donc au numéro de Chiappucci à Sestrières puis au naufrage de Bugno dans l’étape de l’Alpe d’Huez.

 

Samedi 20 juillet, nous reprenions le cours de notre Tour de France par l’ascension du col de Peyresourde. Les deux jours de repos m’avaient bien requinqué et c’est avec une belle efficacité que je parvins à me hisser au sommet après 10 km de montée. Quinze à vingt minutes plus tard, mon père me rejoignit, les traits tirés, et la sentence tomba : « On arrête ! »

 

Le ciel s’écroulait, la foudre s’abattait sur moi, un parfum d’apocalypse ! J’étais dans une forme éclatante et ma route devait s’arrêter là… enfin là-bas… après la descente, à Bagnères de Luchon. 34 kilomètres et puis s’en va… Je me souviens de la gare, de l’attente, sans un mot, enfin si, quelques dernières tentatives pour le convaincre de continuer mais en vain. Je me souviens de ce long voyage en train pour rentrer dans cette sinistre banlieue parisienne. Je me souviens de l’immense déception qui m’habitait alors.

 

Aujourd’hui, si c’était à refaire, je ferais sans doute différemment, je l’aurais aidé davantage, j’aurais pris son sac plus d’une fois, je l’aurais poussé quand il l’aurait fallu mais comme dit la chanson quand on a juste dix-huit ans, on n’a pas le cœur assez grand pour y loger toutes ces choses-là…

 

Quelques années plus tard, il a été question que je reparte faire un Tour de France à vélo, cette fois avec deux copains mais hélas cela n’a pas pu se faire. Je ne désespère pas d’un jour pouvoir boucler ce Tour de France inachevé…

 

J'ai retrouvé une photo de mon père :

1992_velo_1

 


28/03/2020
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